En 2021, le groupe SIAT, a fait confiance au logiciel MES Qubes pour la digitalisation de ses ateliers.
SIAT, c’est qui ?
Il s’agit de l’une des plus grandes scieries en France et en Europe, spécialisée dans le bois de construction et réunissant 400 collaborateurs.
Après plus de 200 ans d’existence, ce groupe industriel français évolue en permanence et représente aujourd’hui un leader de la filière bois en France et l’une des scieries de résineux les plus modernes.
Cette scierie familiale apporte des solutions durables pour la construction, l’aménagement et l’énergie à travers ses différentes gammes de produits et s’engage dans une démarche zéro déchet en valorisant la totalité du bois qui entre dans leurs installations.
Cet engagement s’inscrit dans la lignée de leurs valeurs : l’efficacité, la qualité, le savoir-faire, l’innovation et l’investissement.
Installée sur 3 sites en Alsace et 2 dans le Tarn, tous leurs ateliers sont équipés d’outils à la pointe de la technologie.
📢 Benoit Bockstahler, Responsable productivité performance chez SIAT, témoigne de cette transformation numérique
Pourquoi le MES ?
En effet le marché du bois est en pleine croissance et va continuer de l’être davantage ces prochaines années ; il est donc important d’être préparé et de pouvoir anticiper chaque situation afin de tirer le maximum de cette croissance.
En effet, les équipes sont convaincues que pour chercher la performance, il faut être réactif et agir tout de suite, au quotidien ; ne pas attendre le lendemain pour faire le point sur les rapports de production et c’est là qu’est intervenu le logiciel MES. Il fallait un outil connecté aux équipements et seul le MES pouvait apporter cela et répondre à ce besoin.
Quels sont les enjeux d’un pilotage en temps réel dans l’atelier ?
- Le premier enjeu et la première chose importante, c’est afficher la performance.
En effet, le TRG (taux de rendement global) et TRS (taux de rendement synthétique) sont des indicateurs qui vont beaucoup parler à des directeurs, des comités de direction mais il faut faire parler et emmener ces indicateurs en production et les faire comprendre pour les booster au mieux et naturellement.
- En parallèle, un autre aspect entre en jeu. La scierie SIAT représente un site relativement grand et étendu, donc pour agir directement sur la production, il faut concentrer les forces là où elles doivent se trouver (et ainsi assurer la réactivité si un équipement est en panne, si une ligne est à l’arrêt, etc.).
Par exemple, si un atelier est bloqué et que la production de bois continue et s’accumule, cela va devenir problématique car il faudra faire face à un gros volume de stockage inattendu. D’où l’intérêt d’avoir l’information au plus vite pour réagir, cibler et répartir les tâches de chacun.
Les avantages à utiliser un MES
- Premièrement, gagner en performance.
De manière concrète, côté administratif avant le MES c’était 30-40min par jour (uniquement) pour charger les données de production de la veille ; qui restaient par ailleurs inexploitées.
Avec le MES : les rapports de production sont prêts le matin et surtout précis (pilotés via Power BI). Cela permet de détailler et comprendre toutes les causes d’arrêts et donc de gagner du temps pour la mise en place de solutions. Ce temps est désormais dédié à la recherche de solutions et non à la détection de soucis, ce qui permet d’être plus efficient.
« Un énorme gain en réactivité et donc de performance »
- Deuxièmement, côté performance opérationnelle.
Le simple fait de visualiser et afficher le niveau de performance en production, permet de le faire monter tout seul. Il s’agit du fait de vouloir se challenger soi-même sur son taux de performance et se dépasser au quotidien en voulant faire toujours mieux que le résultat précédent.
- Dernièrement et contrairement à ce que l’on pourrait penser, il y a beaucoup de normes et de process dans le secteur de la scierie et cette transformation digitale a été bénéfique à ce niveau également. En effet, le MES a permis d’afficher un nombre important de documents et d’informations directement aux opérateurs ; en digitalisant tout cela aux postes et donc en rendant la recherche d’information beaucoup plus rapide.
Interfaces
Un logiciel MES peut être connecté à d’autres systèmes informatiques dans les ateliers pour exploiter au maximum les données remontées.
En effet, ce dernier fournit énormément de data et permet de capter beaucoup d’informations sur les équipements en production.
C’est pourquoi SIAT a fait le choix d’intégrer une solution power BI en parallèle pour mettre en forme et automatiser tous les rapports de production du logiciel MES Qubes. Il s’agit d’une solution très complémentaire car cette interface permet de savoir utiliser et exploiter la data.
SIAT a également installé une interface de GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur) au MES Qubes.
Comment cela se traduit de manière concrète : un opérateur présent sur une ligne de production appuie sur le bouton « panne » ; immédiatement un ordre de travail se crée dans la GMAO en alertant les équipes de maintenance pour savoir où intervenir de manière précise en sélectionnant via le MES une ligne, une zone, un moteur, un roulement, etc. et donc cibler la cause d’arrêt.
Par ailleurs, chez SIAT, le logiciel MES Qubes a été intégré avant d’avoir leur système ERP. Il n’y a donc à ce jour, pas encore de connectivité avec l’ERP et cela n’empêche pas le MES d’être fonctionnel et optimal.
Les bonnes pratiques de la méthodologie projet
La mise en place d’un logiciel MES est un projet d’envergure.
Ce que Benoit retire de cette expérience est que l’un des points importants et à mettre en avant est la maitrise des ressources sur le projet.
La maitrise de l’outil, la volonté de s’investir, apprendre, connaitre est primordiale pour monter en compétence et faire avancer le projet dans les meilleures conditions.
En amont, il y a surtout la phase projet : apprendre le langage MES en tant qu’industriels afin d’être précis sur les prérequis, savoir ce que l’on veut faire et se comprendre avec l’éditeur de la solution MES.
En résumé, même réalisé petit à petit, il s’agit d’un gros changement dans les ateliers. Il faut donc appuyer sur l’accompagnement, l’implication et donner du sens au projet en formant les équipes de production pour une meilleure intégration et vision de l’outil.
« Tout le monde doit être gagnant »